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DE L'AS DU CENTRE AU TOURS FC
LES ORIGINES
A sa naissance le club est l'association sportive des Docks du Centre (entreprise créée en 1908 qui deviendra les Docks de France en 1926). Elle prend en 1921 un nom bien connu des plus anciens : AS du Centre. Sous cette appellation le club aura son heure de gloire en 1927 en remportant le championnat de promotion national.
LES DÉBUTS
Les Docks de France se désengageant du club à l'été 1951, celui-ci prend alors le nom de Football Club de Tours. Une appellation qui fait d'entrée parler d'elle, le FCT accède au championnat de France amateur, après que dans les premiers tours de la Coupe de France, l'équipe emmenée par l'ex-international et figure mythique du sport tourangeau Fred Aston, élimine les professionnels de l'AS Troyes pour se retrouver en 32ème de finale. Si le club passe quelques temps sous l'égide de l'US Tours, il reprend vite une indépendance indispensable à son épanouissement. S'ensuivent des années à jouer l'ascenseur entre DH et CFA, sans que le club ne puisse se stabiliser au niveau national.
saisons division Coupe de France
1951 - 52 DH 32èmes
1952 - 53 CFA tours prél.
1953 - 54
1954 - 55 DH
1955 - 56
1956 - 57
1957 - 58
1958 - 59
1959 - 60
1960 - 61 CFA
1961 - 62 DH
1962 - 63
1963 - 64
1964 - 65
1965 - 66 CFA
1966 -67 32èmes
1967 - 68 DH tours prél.
1968 - 69 CFA
1969 - 70 DH
1970 -71
1971 - 72
1972 - 73
1973 - 74 D3 16èmes
1974 - 75 D2 32èmes
1975 - 76
1976 - 77 tours prél.
1977 - 78 16èmes
LA MONTÉE EN PUISSANCE
En 1969, le club descendant une nouvelle fois de CFA, Jean Royer, maire de la ville, décide de prendre les choses en main et nomme André Sallé vice-président et Yvon Jublot entraîneur. Une reconstruction du club qui porte ses fruits car l'équipe ne cesse de progresser dans son championnat. 4ème en 70, 3ème en 71, 2ème en 72 et enfin 1er en 73 pour accéder à la troisième division nationale. Les héros locaux ont pour nom Jacky Manic, Larbi Othmani et autre Antoine Dossevi. La saison 1973-74 sera faste. En championnat d'abord, cette seule saison suffira au club pour accéder à la D2. En Coupe de France ensuite, les pensionnaires du stade de Grandmont (qui pour l'occasion montre ses limites d'accueil et fait espérer avec impatience la construction du complexe de la Vallée du Cher avec son stade moderne de plus de 10.000 places) rencontrent en 16ème de finale les pros du FC Metz et les tiennent en échec 1-1 avant de s'incliner à Saint-Symphorien (le stade de Metz) 2-1. Les premières années de D2 se limitront à se maintenir à ce niveau. Mais bientôt la révolte gronde dans les rangs et en juin 1976, une pétition est lancée avec pour résultat le débarquement d'Yvon Jublot de son poste d'entraîneur pour être remplacé par Pierre Phelipon. Une sage décision au vu des résultats des saisons suivantes (3ème en 77 puis 5ème en 78). Le club monte peu à peu dans la hiérarchie nationale jusqu'en juin 1978 où la Ligue donne son agrément pour que celui-ci passe professionnel .
LES GRANDES HEURES

La première saison pro se terminera sur une bonne 4ème place, avant qu'en 1980, le FCT n'obtienne le jackpot. En concurrence tout le long de la saison avec le Stade rennais, les Dusé, Kaham, Besnard, Seweryn, Ben Saïd, Dossevi, Ferrigno, offrent le paradis aux 15.000 spectateurs du stade de la Vallée du Cher, qui fait pour la première fois le plein de son histoire, en prenant définitivement l'avantage sur les Bretons (victoire 1-0). Ils laisseront le titre de D2 à l'AJ Auxerre qui, comme les Bleus, monte pour la première fois au sommet du football français. Deux clubs qui se seront suivis dans leur ascension en D2 (1974) puis en D1 (1980). Mais là s'arrête le parralèle... Pour sa première saison parmi l'élite, le FCT réussit un coup de maître dans son recrutement. Il s'attache les services du meilleur buteur de D1 de la saison précédente : Delio Onnis, même si pour cela il doit laisser partir Kaham et Ben Saïd deux des principaux artisans de la montée. A 32 ans, l'ex-buteur de Reims et de Monaco compte bien prouver qu'il n'est pas encore sur le déclin. Chose faite dès la première journée de championnat où la Vallée du Cher est pleine pour la réception du Stade lavallois : premier but sous ses nouvelles couleurs pour Delio et première victoire en D1 pour le FCT (3-2). Une première partie de saison excellente pour les Bleus. A la fin des matchs aller le FCT pointe à la 8ème place du classement en ayant réussi l'exploit de faire un nul à Bordeaux et surtout de l'emporter 2-1 dans le mythique stade Geoffroy-Guichard du Saint-Étienne des Battiston, Janvion... et Michel Platini. La seconde partie de saison sera beaucoup plus pénible. D'abord sur le plan relationnel par l'annonce, avant la fin du championnat, du limogeage de Pierre Phelipon en fin de saison. Ensuite sur le plan sportif, les Bleus ne pouvant pas éviter la 18ème place synonyme de barrage, étant juste devancés par Laval et Lille au goal average. Des barrages qui les opposeront à Toulouse et où Delio Onnis sauvera le maintien, lui qui pour la troisième fois de sa carrière est le meilleur buteur du championnat avec 24 buts.

Bail renouvelé pour la saison 1981-82, le FCT ne compte pas connaître les mêmes affres pour la nouvelle saison. Outre le changement d'entraîneur avec l'arrivée du Hollandais Hollink, le club doit remplacer son gardien Jean-Noël Dusé par Jean-Marc Desrousseaux et l'emblèmatique Antoine Dossevi par Yves Devillechabrolle, tous deux prenant une retraite méritée. Avec les renforts de Steck et Marais à l'arrière, Guy Lacombe et Karim Maroc au milieu, l'équipe prend fière allure. Delio Onnis, une nouvelle fois meilleur buteur (29 buts), les Bleus, 4ème attaque du championnat (avec des victoires 5-0 face à Brest, 4-0 face à Bastia, 4-1 face à Lille ou encore 3-0 face à Lyon), finissent 11èmes. Une place qui aurait pu être meilleure si l'équipe n'avait pas laissé quelques plumes dans son parcours en Coupe de France. Un parcours historique ! Car le FCT se retrouve en demi-finale à Rennes, face au Paris Saint-Germain. Une demi-finale tendue qui se jouera aux tirs au but après un score vierge (0-0). Les Parisiens seront les meilleurs à ce jeu (2-1) et iront gagner leur première Coupe dans leur jardin du Parc des Princes.

La troisième saison au haut niveau débute mal. Karim Maroc décide de changer d'air sans prévenir et signe pour Brest. S'ensuit un embroglio avec le club breton et le joueur où le FCT n'aura pas gain de cause. Malgré ce départ inattendu, le club continue de se renforcer avec les arrivées de Jean-Marc Furlan, Alain Polaniok et surtout de l'Argentin Omar Da Fonseca. Hélas la mayonnaise ne prend pas. L'ambiance dans l'équipe est déplorable et les résultats en championnat s'en ressentent. L'entraîneur ne sait pas tirer parti du tandem Onnis-Da Fonseca et en fin de saison le club se voit contraint de disputer une nouvelle fois les barrages, contre Nîmes cette fois. Pourtant, cette année encore, la Coupe de France aura prouvé la qualité de l'effectif tourangeau. Pour la seconde année consécutive, les Bleus se retrouvent opposés au PSG en demi-finale. Le match aller au Parc des Princes sera entâché d'un arbitrage on ne peut plus partial de M. Lartigot, ce dernier expulsant Yves Devillechabrolle en tout début de seconde mi-temps sur ses deux seules fautes du match. Lui qui aura dû subir pendant 45 minutes, un traitement spécial de la rugueuse paire parisienne Lemoult-Fernandez sans qu'aucun ne reçoive le moindre carton. Avec un 4-0 comme score final il n'y a plus rien à espèrer du match retour à la Vallée du Cher, même si l'espoir renaîtra un instant du but d'Angel Lorenzo dès la 5ème minute de jeu. Score final 3-3. C'est une équipe au bout du rouleau moral et physique qui jouera sa tête contre le Nîmes Olympique. Et le miracle n'aura pas lieu, le FCT est relégué en D2 après trois saisons au sommet.

Retombé en D2, le club perd ses principaux joueurs, Desrousseaux, Onnis, Lacombe partent pour d'autres cieux. Si en début de saison les Bleus ne sont pas les favoris des médias pour une remontée immédiate, ceux-ci préférant la puissance financière d'un Racing de Paris. Il s'avère d'entrée de jeu qu'ils ne feront pas de figuration dans ce championnat, bataillant toute la saison en tête avec le club parisien. Si l'on prédisait que les Tourangeaux cèderaient à un moment ou à un autre leur place de leader aux sociétaires du stade de Colombes, il n'en fut rien. A la dernière journée, l'équipe a son destin entre les mains. Une victoire à Dunkerque et le FCT retrouve le paradis perdu. Il faut attendre les dernières minutes de jeu pour voir Emmanuel Hamon libérer ses partenaires. Le FCT retrouve l'élite après une saison splendide ponctuée par le titre de champion de France, obtenu sans coup férir face à un Olympique de Marseille renaissant, lui aussi favori mais lui aussi vaincu par la fougue des pensionnaires de la Vallée du Cher. Si le FCT a perdu Onnis, il s'est trouvé un autre buteur en la personne d'Omar Da Fonseca (23 buts et meilleur buteur de D2).

Le retour en D1 est difficile, dès le début de saison les Bleus doivent se battre pour ne pas être décrochés dans la lutte au maintien et si le FCT pointe pendant huit journées en dernière position (8ème - 15ème journée), il ne perd pas pour autant tout espoir de réussir à rester dans l'élite. S'il laisse cette place peut envieuse au RC Paris tout le reste de la saison, la sienne n'est pas plus reluisante : à l'aube du dernier match de la saison il est encore barragiste après avoir été pendant les 14 journées précédentes le deuxième relégué direct. Une victoire en terre lavalloise serait synonyme de maintien, un nul, une promesse de barrage et une défaite la descente quasi-assurée à l'étage inférieur. On croit au miracle lorsqu'à la 12ème minute Régis Manon ouvre le score. Toute la première mi-temps les Tourangeaux croieront en leur bonne étoile, jusqu'à ce que Youm égalise dans les arrêts de jeu. Goudet d'un tir lointain en milieu de seconde période, puis une nouvelle fois Youm, sonneront le glas des espoirs tourangeaux. Le retour dans l'élite n'aura été que de courte durée.
saisons division Coupe de France
1978 - 79 D2 tours prél.
1979 - 80 32èmes
1980 - 81 D1 16èmes
1981 - 82 demi-finales
1982 - 83
1983 - 84 D2 16èmes
1984 - 85 D1 32èmes
LA DESCENTE AUX ENFERS
De retour en D2, l'équipe ne brille plus comme les saisons précédentes, seul un quart de finale de Coupe de France contre Bordeaux viendra sortir le club de sa torpeur. 9èmes en 86, 7èmes en 87, les Tourangeaux abordent la saison 1988 avec le ferme espoir de renouer avec la D1. Hélas, le résultat de la saison est totalement inverse aux espérances et c'est une chute en D3 qui clôt un exercice catastrophique. Le FCT n'y fera pas de vieux os, un important effort financier lui permettra d'entrée de remonter. Si le club retrouve rapidement la D2, son équilibre financier est de plus en plus précaire. Les résultats sportifs sont décevants et le FCT sombre peu à peu dans la grisaille, jusqu'en juin 1993 où au vu du bilan présenté (déficit estimé à 5,5 millions d'euro), la DNCG retire le statut professionnel au club et lui fait subir une double rétrogradation.
saisons division Coupe de France
1985 - 86 D2 quarts de finale
1986 - 87 8èmes
1987 - 88 32èmes
1988 - 89 D3 tours prél.
1989 - 90 D2 32èmes
1990 - 91 8èmes
1991 - 92 tours prél.
1992 - 93
LE TOURS FC

Retombé au quatrième niveau national, les dirigeants doivent batailler pour sauver le club. En vain, en décembre 1993 le FCT dépose le bilan, sa mort est proche mais sauvé in extremis, il devient le Tours Football Club, un club qui ne doit plus compter que sur lui-même pour sortir la tête hors de l'eau. Après deux saisons difficiles en bas de tableau de National 2, les ambitions renaissent en 1996 avec une bonne 5ème place. La saison suivante, le groupe est dominé par les réserves de Lyon et de Nantes mais le TFC s'accroche à leurs basques pour obtenir assez facilement le droit d'intégrer le tout nouveau National open. Une saison 1997-98 que l'on espérait celle du renouveau, 8èmes à la fin de l'exercice, les Tourangeaux ne pensaient pas vivre une intersaison aussi agitée. La DNCG décide plus ou moins arbitrairement de reléguer une nouvelle fois le club, finances de nouveau déficientes à leurs yeux. S'ensuit un véritable bras de fer juridique entre les instances nationales et les nouveaux dirigeants, ceux-ci refusant de payer les pots cassés de leurs prédécesseurs. Mais rien n'y fait, la saison 1998-99 redémarre avec un National où il n'y a que 19 clubs et un TFC en CFA continuant à se battre pour être réintégré à l'échelon supérieur. Devant se déplacer à Plabennec pour la 1ère journée de championnat, les Bleus ne se présentent pas. La deuxième journée arrivant dans la foulée, le club, pour éviter un forfait général et sa mort définitive, envoie pour affronter la réserve de l'En-Avant Guingamp une équipe de jeunes. Si le résultat est catastrophique (17-0), le principal est préservé. Dans cette histoire la Fédération reste la plus forte qu'elle ait raison ou non, le Tours FC restera en CFA. Après une saison 1999 très agitée, le club se présente pour l'année 2000 avec des ambitions limitées au maintien. Mais comme décidément rien ne se passe au TFC comme ailleurs, les Bleus se battront une grande partie de la saison pour réintégrer le National. Il ne faudra que des décisions fédérales sur tapis vert et M. Grelier, arbitre de Brest-Tours et expulseur de 4 Tourangeaux dans les 10 dernières minutes de la rencontre, pour empêcher le club de monter au profit de Brest justement. La saison 2001 aurait pu rattraper cette déception, mais la priorité du club à finir de rembourser sa dette limite les possibilités de l'équipe. En 2002 , enfin libéré de ses problèmes financiers, le club retrouve de l'ambition, malheureusement les blessures graves de trois titulaires (Louit et Correia absents jusqu'en janvier et Éric Liri pendant plus de deux mois) et les suspensions (notamment celle de Bantiti pour six matches) ruinent les espoirs d'accession du club dès les premières journées. 2003 voit le renouveau d'un TFC performant. Après un début de saison hésitant les Bleus trouvent vite leur carburation avec une série de 13 matches sans défaite en championnat auxquels il faut ajouter leurs 6 tours de coupe de France avec à la clé une nouvelle élimination aux tirs au but. Du coup les hommes d'Albert Falette font la course en tête pendant toute la seconde partie de la saison mais ne peuvent résister au retour de Libourne-Saint-Seurin qui les coiffe sur le poteau pour la montée directe en National. On croit le club reparti pour un nouveau bail en CFA mais la DNCG fait parler d'elle en rétrogradant Martigues et en interdisant la montée au Racing Paris et à Saint-Priest et comme Alès dans le même temps dépose son bilan, c'est Tours qui est le dernier repêché pour participer au National qu'il croyait avoir perdu un mois avant.

De retour en National, le TFC ne présente qu'une seule ambition : le maintien. Difficile d'espèrer plus quand l'accession est obtenue à la veille de la reprise du championnat. Objectif atteint malgré une fin de saison catastrophique avec 4 défaites d'affilée.

saisons division Coupe de France
1993 - 94 National 2 tours prél.
1994 - 95
1995 - 96
1996 - 97
1997 - 98 National
1998 - 99 CFA
99 - 2000 32èmes
2000 - 01 tours prél.
2001 - 02 32èmes
2002 - 03
2003 - 04 National tours prél.
AUJOURD'HUI
Pour cette saison le club continue sa reconstruction avec la création de la SASP (société anonyme sportive professionnelle)