Pour ce dernier match de l'année, le TFC aura dû lutter. Lutter contre les éléments d'abord, une pluie incessante rabattue par le vent, et contre un adversaire coriace ensuite. Beauvais ne mérite pas son classement. La preuve, ce sont les visiteurs qui se créent la première occasion, et quelle occasion ! Un corner de l'ex-Tourangeau Bordot, à son avantage dans ce match, repris de la tête par Thil est repoussé sur la ligne par Ito (17). Le Japonais qui est certainement l'homme du match côté tourangeau. Un Tatsuru totalement indestructible pendant 90 minutes. En réponse aux Beauvaisiens, Maufroy fait des misères à la défense centrale adverse et notamment à l'infortuné Delonglée qui offre la balle de but à Fabien qui n'a plus qu'à pousser le cuir au fond des filets (21). Sur un terrain de plus en plus impraticable au fil des minutes, les Bleus forts de cette ouverture du score se placèrent en position de contre en attendant leur adversaire. Une tactique qui aurait pû se retourner contre eux. Était-ce son retour à la Vallée du Cher ? toujours est-il que Vincent Bordot mit la pression sur son ancien club. Le milieu beauvaisien obligea Raimbault à une parade extraordinaire sur un coup franc parfaitement exécuté (26) avant de multiplier les corners sans plus de réussite. Au retour des vestiaires Beauvais accentuait encore sa domination mais De Neef eut la bonne idée de sortir une frappe impériale des 25 mètres en pleine lucarne qui ne laissa aucune chance à Grange (53). A 2-0 on pensait que sur un tel bourbier le TFC avait fait le plus dur mais c'était son compter sur la hargne désespérée de leurs adversaires nullement découragés par ce coup du sort. Kibukula entré à la mi-temps donnait plus de tonus à l'attaque beauvaisienne et c'est logiquement lui qui réduisait la marque en reprenant de la tête au second poteau un nouveau centre de l'inévitable Bordot (64). Le TFC venait de plier mais ne rompait pas encore. Pour compliquer un peu plus la tâche des locaux, l'arbitre sortit un second carton à De Neef synonyme d'expulsion à l'entrée du dernier quart d'heure. Réduits à 10, les Bleus abandonnèrent totalement l'attaque pour se contenter de défendre leur maigre avantage. Si Beauvais s'installait dans le camp tourangeau, c'était sans se créer de réelles occasions à l'exception d'un tir de Coquerel bien négocié par Raimbault (85). Il fallut attendre la fin des 5 minutes d'arrêt de jeu pour libérer des Tourangeaux qui terminent 2003 avec une troisième victoire consécutive. Reste maintenant à reprendre sur le même rythme en 2004...